Je pense que ce post pourrait permettre à ceux qui le souhaitent de laisser leurs impressions sur ce qu'ils ont vécu, ce qui complètera le livre d'or de l'arrivée.
Pour lancer l'affaire, je commence avec mes impressions, pêle-mêle.
Comme beaucoup de monde (nous étions apparemment plus de 1 500 inscrits) j'ai participé au BRA, pour la première fois en étant inscrit officiellement, après une première expérience légèrement raccourcie il y a 14 ans. Gourmand que je suis, je m'étais inscrit sur le Super BRA, avec départ à 5h30 dimanche.
Dure journée quand même, malgré (ou à cause?) de ce départ tardif. Ancien compétiteur régional habitué à pédaler l'après-midi, reconverti aujourd'hui à 40 ans dans le cyclotourisme, je n'arrive pas à me résoudre à pédaler de nuit, contrairement à mes potes cyclos de Rumilly. Donc, départ au petit matin dans un peloton de 300 ou 400 cyclos (pas facile de savoir). Montée relativement rapide jusqu'à Rochetaillée, en moins d'une heure pour le premier groupe dans lequel je figure (l'expérience de la compétition aide dans ce cas).
Je fais presque toute la montée de la Croix de fer dans le brouillard (30x23-25), avec le soleil qui apparait vers 1600-1700 m d'altitude. Dommage de n'avoir pas vu grand chose, la montagne est si belle.
Arrivée à la Croix de Fer à 9h00 et accueil chaleureux des organisateurs au 1er ravito , même si eux semblaient avoir plutôt froid.
Descente sympa sur la Maurienne, avec le Mollard en cours de route, qui casse un peu les pattes. Sacré paquet de virages (45) quand même dans la descente après Villargondran. Heureusement que la route est sèche! Le choc arrivé en bas : 25° sur ma montre altimètre, alors qu'il faisait 8° à la Croix de Fer.
Arrivée à 11h00 à St Michel de Maurienne : je saute sur le plateau repas, et je mange tout sans exception (seule la moutarde a survécu). Ça creuse, le vélo. Tant pis pour la suite et la digestion, je verrai bien...
Grande pause d'une heure à discuter avec une connaissance, puis départ à 12h pour le Télégraphe.
Je passe bien le Télégraphe, entre 11 et 12 km/h, en 30x23-25. Tout va bien alors.
Mais... après Bonnenuit, je sens le coup de moins bien arriver. Les pieds brulent dans les chaussures, et je vois mon compteur ne plus dépasser 8 km/h, tout à gauche (30x25). Que c'est long jusqu'en haut, où je passe vers 15h00 (3h pour monter quand même!). Là encore, je me jette comme un mort de faim sur le ravito (mais je ne suis visiblement pas le seul).
Après m'être couvert chaudement, je pars dans la descente du Galibier. Tout va bien jusqu'à prendre un gros coup de vent de côté à 50 km/h, le vélo qui se met à guidonner, à peine contrôlable: grosse frayeur.
Ça se calme un peu ensuite, jusqu'au Lautaret. Puis, je rejoins quelques cyclos, et on descend ensemble en passant quelques relais face au vent.
Et, surprise au Freney en Oisans, en abordant les deux dernières côtes: que c'est dur et raide.
Mais la vue magnifique sur le belvédère fait oublier rapidement cette difficulté. Belle descente ensuite sur Bourg d'Oisans, qui me permet de passer la première rampe de l'Alpe d'Huez à 70 km/h. Même les pros n'y arrivent pas (OK, je suis en descente, et eux montent
) .
Dernier ravito à Bourg d'Oisans, où je fais honneur à la table, et aux GO (gentils organisateurs). Enfin, retour sur Vizille vers 18h15, après une belle partie de manivelles à trois, vent souvent favorable dans la vallée de la Romanche. Attention aux bouchons cependant, la prudence est de mise dans les 15 derniers kilomètres.
J'arrive enfin, après 10h30 d'efforts, plutôt fier de moi d'avoir participé à un mythe cycliste, et de l'avoir "vaincu".
Quelques points négatifs cependant :
- dont un qui ne
devrait pas exister: j'ai vu sur la route encore pas mal d'emballages vides (barres de céréales, tubes énergétiques) laissés par des cyclos malpropres (je reste poli...).
Je ne comprends pas ceux qui sont capables de laisser leur m...e sur la route, qui plus est dans des coins pareils.
- qu'ils sont pénibles et dangereux, les motards qui montent le Télégraphe et le Galibier à bloc. J'ai même vu une motarde couchée au milieu de la route, dans le Télégraphe, après une chute. Visiblement, ça n'a pas refroidi ceux qui sont passés après.
- le retour sur Vizille parmi les bouchons est assez dangereux également, mais je pense que personne n'y peut malheureusement quoi que ce soit. Ce devait être une autre paire de manches encore, le retour sur Grenoble.
Voilà donc le récit d'une journée extraordinaire (riche d'émotions et de rencontres sympathiques) d'un cyclo ordinaire qui remercie tous les organisateurs présents tout au long de la route, et aussi les motards qui nous ont escorté le matin jusqu'à Rochetaillée.
À refaire une prochaine fois, et pourquoi pas dès l'année prochaine pour le BRO (brevet de randonneur de l'Oisans)?
À vous maintenant... j'espère ne pas vous avoir trop ennuyé
(probalement pas si vous êtes arrivé à la fin de mon post).